Les idées de la révolution commencent à faire leur chemin longtemps auparavant. Elle est vraiment datée de 1789, date de la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyens. Mais le Roi est encore en place.
En 1790 la Constituante se réunit et décide d'adopter une monarchie parlementaire, avec une constitution. Le Roi semble d'abord jouer le jeu mais abuse de son droit de veto. Il quitte Paris pour rejoindre des royalistes mais se fait démasquer à Varennes. C'est la trahison du Roi, il est alors incarcéré ainsi que toute sa famille.
C'est alors que nait la Convention avec une nouvelle constitution, c'est la Ière République. Elle est d'abord gouvernée par Bourgeois et les nobles Girondins. Puis les Jacobiens (ou Montagnards) prennent le pouvoir, avec Robespierre en tête. Peu à peu, le pays va sombrer dans la Terreur et des centaines de milliers de personnes vont être exécutées. Joséphine fait alors partie de ces jugés. Elle est enfermée et aurait dû être exécutée. Mais elle tombe gravement malade, le tribunal décide de la laisser mourir de son mal et d’exécuter quelqu'un d'autre à sa place. Elle survit à sa maladie, et se rétablit à la fin de l'ère de la Terreur et en réchappe. Ensuite, les modérés prennent le pouvoir, mais les royalistes tentent de nombreux coups d'état.
En parallèle, Napoléon est en campagne à travers l'Europe. En effet, les pays européens dirigés par des monarchies héréditaires ont déclaré la guerre à la France républicaine (pour ceux qui n'étaient pas déjà en guerre). Napoléon gagne toutes ses campagnes et est rappelé en France. Il matte lles royalistes qui cessent leurs tentatives de coups d'état.
Ensuite vient la Directoire, dirigée par des centristes qui tentent de garder une stabilité. Mais les parties se livrent à une guerre de pouvoir. Pour éviter que les extrêmes ne prennent le pouvoir, la Directoire use de stratagèmes politiques pour garder la main.
C'est alors que Napoléon fait son coup d'état. Est alors proclamée une République consulaire, qui va lentement dériver vers l'Empire.
C'est alors que Napoléon fait son coup d'état. Est alors proclamée une République consulaire, qui va lentement dériver vers l'Empire.
La révolution bouleverse tout en France, les gens se tournent alors vers l'antiquité aussi bien pour la politique que pour la mode. Ce fashion revival s'appelle le néoclassicisme. Mais commençons un peu l'histoire du costume à la révolution.
La révolution signe la fin de la cour en France, les robes à la française ne sont plus à la mode, en effet robes de parade, elles ne sont plus d’actualité sans Cour. Les paniers restent donc dans les armoires, pendant que les robes à l'anglaise et les robes redingotes sont plus que jamais en vogue. Les accessoires de mode prennent même des noms d'origine politique (ex: le bonnet à la Basille).
Le modèle antique s'impose en politique et dans la mode. C'est alors qu'apparaissent les robes en cotonnade, à la taille haute. Sous ses robes il n'y a plus de corps baleiné, ni cul de paris ; c'est la libération.
Sous le temps de la directoire, on voit apparaître les Merveilleuses. Ce mouvement de mode, caractérisé par sa dissipation et ses extravagances, est une réaction à l'angoisse de la terreur. Les merveilleuses s'habillaient à la grecque ou à la romaine, principalement en robe, tunique ou manteau.
Les robes étaient faites dans des tissus légers et étaient très moulantes. Pour transporter leurs affaires, elles avaient un genre de petit sac appelé 'balantine' ou 'réticule'. Elles étaient chaussées de sandales appelé 'cothurnes' parfois richement décorées et portaient aussi des bijoux rappelant l'antiquité (bracelets de chevilles par exemple). Certaines Merveilleuses ont commencé à se promener et se balader dans des robes de gaze transparente ; jugé trop choquant elles durent changer leur habillement.
La mode apparue sous la directoire dériva lentement vers la mode premier empire. Les costumes avaient la taille haute, sous la poitrine; de larges décolletés et des manches souvent courtes. Les tissus étaient très fluides et légers. La tenue était accessoirisée d'un châle provenant souvent des Indes. Les robes étaient très souvent blanches. (voir détail plus loin)
Les sous-vêtements !!! La chemise
Elle est simple, très décolletée, elle a un col carré parfois garni d'une coulisse et des manches courtes.
Elles sont plus courtes que la robe (mi cuisse environ) et se terminaient par un simple ourlet. Elles sont faites dans un tissu type linon ou coton.
Le corset
Il y avait plusieurs sortes de corsets. A partir de 1808, le corset Ninon fut le plus utilisé.
Déjà pour commencer sur de bonnes bases, un corset de l'époque empire, quelqu'il soit, se doit d'avoir des goussets pour donner la bonne forme à la poitrine.
Tout d'abord le corset court ou corselet. Comme son nom l'indique, il est court et ressemble plus à un soutien gorge qu'à un corset. Il est très confortable car il 'n'enferme' pas le reste du corps. Il y en a des non baleinés idéaux pour les petits bonnets, et des très baleinés qui conviennent mieux pour les bonnets plus grands.
Non baleiné
Un peu baleiné
Il y en a certains avec des formes particulières peu répandues :
Il y avait des corsets mi-longs.
Il y en avait des longs. Ils avaient (excepté le corset ninon) une bande de métal ou de bois sur tout le devant pour gommer les défauts du ventre et des hanches.
Corset d'inspiration avec nombreuses décorations
Le corset Ninon est le corset le plus en vogue.
Il était long donc faconnait bien la silhouette mais tout en étant souple. En effet, il y avait une partie haute pour maintenir la poitrine avec des goussets et une partie 'basse' qui sculptait le corps. L'avantage de ce corset est que la bande rigide commençait sous la poitrine et le baleinage est en diagonale. Il était donc beaucoup plus souple.
Le jupon
Contrairement à ce qu'on pourrait penser, les femmes avaient bien des jupons sous leurs robes. Il serait peut-être plus à propos de parler de robe de dessous ou de chemise.
Il était décolleté, sans manches. Généralement, les jupons était ajustés et fermés dans le dos via des rubans, des laçages voir même des crochets. Le jupon était décoré dans le bas, car il devenait visible quand les femmes soulevaient le bas de leurs robes pour éviter d'abîmer le bas des riches étoffes avec la boue par exemple. Ils pouvaient avoir des plis, de la dentelle ou de volants froncés. Parfois les jupons ne recouvraient pas la poitrine.
Jupon simple
Jupon très fin et très très travaillé
Exemple de jupon qui n'inclue pas la poitrine
En plus de tout cela, les femmes avait des bas en coton ou en soie, parfois en laine. Ils étaient maintenus grâce à des jarretières juste au dessus des genoux.
Bas 1800
Jarretières en satin de soie et brodée 1800
Certaines portaient parfois des 'Drawers' (je ne connais pas le nom français), mais c'était encore assez rare en France. Ça ressemblait un peu a des jambes de pantalons larges qui s'arrêteraient aux genoux. Ils se nouaient séparément autour de la taille grâce à des rubans.
Les vêtements Les robes
Les robes étaient étroitement ajustées sur le torse, la taille sous la poitrine. La jupe était droite devant mais elles ont gagné de l'ampleur derrière. Les manches étaient souvent courtes, ballons, parfois longues (selon le style de robe). Le blanc était encore très présent mais d'autres couleurs étaient utilisées, les tissus transparents étaient moins utilisés sauf dans certains contextes. Peu à peu le style néo classique va finir par disparaître et on basculera petit à petit vers la mode romantique.
robe du matin : à col haut et manches longues, couvrant la gorge et les poignets, généralement claire et dépourvu de décoration
robe du soir : souvent extravagante et décorée avec de la dentelle, des rubans... à manches courtes, découvrant les seins. Les bras dénudés étaient alors couverts par de long gants (blancs).
Enfilage d'une robe empire
Photos de robe en cours d'enfilage
Les vêtements du dessusIl est important d'en parler car les femmes étaient, du coup, très légèrement vêtues et avaient besoin de 'couches' supplémentaires pour avoir chaud.
Plusieurs choix s'offraient à elle :
- Le mantelet : petite cape courte
- Le châle : mantelet rallongé qui s'est finalement transformé en châle. Châle indien fait en cachemire, en soie ou en mousseline.
- Le spencer : petite veste courte (à la taille) sans queue, aux manches longues.
- La pelisse : nombreuses formes, pas de descriptions précises mais manteau long tantôt au genou, à la hanche ou aux chevilles. Ce manteau était plus chaud qu'un spencer et doublé de fourrure.
- La redingote : Plus tardie (1815 environ), d'abord portée ouverte en intérieur par grand froid, en montrant la robe en dessous. Souvent doublés de fourrure, dans un tissu lourd et sombre.
Chaussures :
https://aiguillesetcostumes.forumactif.org/t106-historique-chaussures-de-la-renaissance-au-xixemeCoiffures, voiles et chapeaux :
https://aiguillesetcostumes.forumactif.org/t113-historique-coiffures-voiles-et-chapeaux-xixeme
Jeu 12 Sep - 19:55