Le terme « Steampunk » puise son origine dans une lettre envoyée par K. W. Jeter au magazine Locus. Dans ce courrier, l’auteur californien propose l’appellation de Steampunk, parodiant volontairement celle de Cyberpunk, pour qualifier les fantaisies victoriennes écrites avec ses deux acolytes, Tim Powers et James P. Blaylock . La volonté de dérision est avérée mais K.W. Jeter, qui n’aime pas beaucoup les étiquettes et les genres (qui constituent à ses yeux autant de barrières entre le lecteur et l’auteur), a profité de l’occasion pour voir s’il était capable de créer un genre à partir d’un terme de son cru. D’un mot, en forme de boutade, il a donc fondé... un nouveau domaine de l’Imaginaire.
Une entrée par la littérature :
Dès 1979, K. W. Jeter écrit Morlock Night qui relève de cette démarche de fantaisie victorienne. Il s’agissait, selon Jeter, d’écrire un titre s’inscrivant dans une série consacrée au retour du roi Arthur. Diverses époques devaient servir de cadre aux aventures du souverain breton. Le récit se déroule finalement en Angleterre à l’époque victorienne et propose une suite à La Machine à explorer le temps de H.G. Wells.
ondres devient le cadre des aventures de gentlemen confrontés à des événements extravagants et/ou surnaturels et qui, à l’occasion affrontent des méchants truculents voire grotesques. Les rues grouillent d’une nuée de déshérités, de mendiants et de ruffians qui agrémentent des récits pittoresques, bourrés d’humour, de clins d’œil (Powers devient un personnage de Homunculus et Blaylock un nom de bateau dans Les voies d’Anubis), volontiers parodiques, inspiré des meilleures pages de Robert Louis Stevenson, de Charles Dickens et de P.G. Wodehouse.
Bref, cerner le « steampunk » est une tâche très délicate car le terme, qui emprunte énormément à d’autres domaines (Uchronie, Policier, Fantastique, Science Fiction, Fantasy, roman hommage, pastiche parodique...) peut devenir un attrape-tout.
Pour résumer, disons qu’il existe apparemment une acceptation restreinte et une autre beaucoup plus large du terme.
Dans des limites restreintes, le steampunk n’est qu’une imitation de l’anticipation du XIXème siècle et une mise en scène de gadgets technologiques anachroniques. Dans un cadre large, il lorgne vers la Fantasy urbaine, le Fantastique, l’Uchronie biaisée, voire un exercice de style très référencé mêlant des personnages historiques réels et des héros de roman populaire. Cependant, pour cette dernière catégorie de romans, il semble que John Clute ait forgé un autre terme : le Gaslight Romance. Nous ne sommes donc pas sortis de l’auberge...
Elements extraits de :
http://www.cafardcosmique.com/Le-Steampunk-de-Fantasy-a-vapeurD'un point de vue vestimentaire, le style est encore mal défini.
A l'inverse du gothique ou des lolitas, par exemple, où on peut différencier des sous-genres, ici tout se mélange, chacun voyant le steampunk à sa manière.
Toutefois, des lignes directrices se dégagent :
- inspiration des vêtements XIXème, surtout les tournures et le "look haut de forme" pour les hommes
- une large place à l'imaginaire
http://www.steampunkcouture.com/- matières naturelles privilégiées (ou effet naturel)
- beaucoup de couleurs marron, gris, blanc, un peu de noir, comme de vieilles photos sépia
- le métal et le cuir
Les accessoires clés (non obligatoires mais souvent présents) :
- chapeau haut de forme
- googles d'aviateur
- montre à gousset
- canne et/ou ombrelle
- engrenages
- les armes mais plutôt le pistolet que le sabre